Pèlerinage 2016
Dieu Miséricorde
du 17 avril au 22 avril 2016
Déroulement
L'ABIIF a accompagné à Lourdes, du 17 au 22 avril 2016, près de 880 Pèlerins (2 trains TGV réservés à cet effet). Plus de 559 hospitaliers bénévoles (brancardiers et infirmières), dont 14 aumôniers, 16 médecins, 15 infirmières Diplômées d'Etat (DE), 3 Kinés, dans leur démarche spirituelle 295 malades ou handicapés (enfants, adultes) et personnes âgées ainsi que 7 accompagnants.
Départ du train à la gare Paris-Montparnasse le dimanche 17 avril vers 12h00 avec une arrivée à Lourdes vers 19h, où "l'Hospitalité Notre Dame de Lourdes" accueille nos Pèlerins et les prend en charge pour les conduire à "l'Accueil Notre-Dame", lieu de leur résidence durant ces 6 jours.
Retour à Paris-Montparnasse le vendredi 22 avril vers 16h30 après un départ de Lourdes vers 9h00 (levée vers 5h30 de nos Pèlerins malades ou handicapés).
Le Thème "Miséricordieux comme le Père"
Introduction
Qu’est-ce que la miséricorde ?
Le mot latin misericordia signifie littéralement : avoir son coeur (cor) auprès des pauvres (miseri) ; avoir un coeur qui bat pour les pauvres. Pour parler de la miséricorde, l’hébreu biblique emploie le mot rahanim, les entrailles. Dieu lui-même se laisse remuer jusqu’aux entrailles. « Dieu est un Dieu qui voit la misère de son peuple et entend ses cris », explique le cardinal Walter Kasper, théologien proche du pape.
Qu’est-ce qu’un jubilé ?
L’Église définit le Jubilé comme « l’Année de la rémission des péchés et des peines pour les péchés, (…) de la réconciliation entre les adversaires, de la conversion et de la pénitence sacramentelle, et, en conséquence, de la solidarité, de l’espérance, de la justice, de l’engagement au service de Dieu dans la joie et dans la paix avec ses frères. »
Pourquoi à Lourdes ?
En franchissant la Porte de la Miséricorde de Lourdes nous sommes invités, avec Marie et Bernadette, à faire le signe de la croix pour ainsi montrer notre décision d’entrer dans la réalité de la grâce de la miséricorde.
Prière du jubilé
Seigneur Jésus-Christ, toi qui nous as appris à être miséricordieux comme le Père céleste, et nous as dit que te voir, c’est le voir. Montre-nous ton visage, et nous serons sauvés.
Ton regard rempli d’amour a libéré Zachée et Matthieu de l’esclavage de l’argent, la femme adultère et Madeleine de la quête du bonheur à travers les seules créatures ; tu as fais pleurer Pierre après son reniement, et promis le paradis au larron repenti. Fais que chacun de nous écoute cette parole dite à la Samaritaine comme s’adressant à nous : Si tu savais le don de Dieu !
Tu es le visage visible du Père invisible, du Dieu qui manifesta sa toute-puissance par le pardon et la miséricorde : fais que l’Eglise soit, dans le monde, ton visage visible, toi son Seigneur ressuscité dans la gloire. Tu as voulu que tes serviteurs soient eux aussi habillés de faiblesse pour ressentir une vraie compassion à l’égard de ceux qui sont dans l’ignorance et l’erreur : fais que quiconque s’adresse à l’un d’eux se sente attendu, aimé, et pardonné par Dieu.
Envoie ton Esprit et consacre-nous tous de son onction pour que le Jubilé de la Miséricorde soit une année de grâce du Seigneur, et qu’avec un enthousiasme renouvelé, ton Eglise annonce aux pauvres la bonne nouvelle, aux prisonniers et aux opprimés la liberté, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue.
Nous te le demandons par Marie, Mère de la Miséricorde, à toi qui vis et règnes avec le Père et le Saint Esprit, pour les siècles des siècles.
Amen.
Les Oeuvres de miséricorde
François propose à chacun de mettre en oeuvre des actions concrètes, autour de 14 « oeuvres de miséricorde », définies par l’Eglise.
On compte ainsi 7 oeuvres de miséricorde « corporelles » et 7 autres « spirituelles ». Les premières s’appuient directement sur l’Evangile, et en particulier sur le chapitre 25 de saint Matthieu : « Donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts. » Les oeuvres spirituelles en découlent directement : « Conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs, consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts. »
« J’ai un grand désir que le peuple chrétien réfléchisse durant le Jubilé sur les oeuvres de miséricorde corporelles et spirituelles, affirme le pape François dans la bulle d’indiction du jubilé de la miséricorde. Ce sera une façon de réveiller notre conscience souvent endormie face au drame de la pauvreté, et de pénétrer toujours davantage le coeur de l’Evangile, où les pauvres sont les destinataires privilégiés de la miséricorde divine. La prédication de Jésus nous dresse le tableau de ces oeuvres de miséricorde, pour que nous puissions comprendre si nous vivons, oui ou non, comme ses disciples. »
Dans le même texte, le pape poursuit : « Nous ne pouvons pas échapper aux paroles du Seigneur et c’est sur elles que nous serons jugés : aurons nous donné à manger à qui a faim et à boire à qui a soif ? Aurons-nous accueilli l’étranger et vêtu celui qui était nu ? Aurons-nous pris le temps de demeurer auprès de celui qui est malade et prisonnier ? (cf. Mt 25, 31-45). De même, il nous sera demandé si nous avons aidé à sortir du doute qui engendre la peur, et bien souvent la solitude; si nous avons été capable de vaincre l’ignorance dans laquelle vivent des millions de personnes, surtout des enfants privés de l’aide nécessaire pour être libérés de la pauvreté, si nous nous sommes fait proches de celui qui est seul et affligé; si nous avons pardonné à celui qui nous offense, si nous avons rejeté toute forme de rancoeur et de haine qui porte à la violence, si nous avons été patient à l’image de Dieu qui est si patient envers nous; si enfin, nous avons confié au Seigneur, dans la prière nos frères et soeurs. »
Six jours pour devenir « miséricordieux comme le Père »
Notre pèlerinage a donc pour thème la miséricorde. Cette notion peut nous paraître obscure, nous pouvons avoir du mal à la définir. Pour tenter de comprendre de quoi il s’agit, nous pouvons commencer à nous tourner vers le Père, par l’écouter. Notre Seigneur se définit comme le bon pasteur, celui qui donne sa vie pour ses brebis. Nous savons qu’il est prêt à tout pour nous. Il nous donne sa vie sans que nous ne lui demandions rien.
Après nous être tournés vers lui, nous pourrons faire un pas supplémentaire, et nous abandonner à lui. Comme la brebis épuisée se laisse faire et est hissée sur les épaules de son berger, nous sommes invités à nous laisser faire par le Seigneur. Comme le dit Paul VI, ce geste du berger est la preuve que nous sommes aimés de Dieu. « Vous n’êtes pas n’importe qui, écrit ainsi Paul VI, vous n’êtes pas oubliés dans le coeur du Christ, vous n’êtes pas des “marginaux”, vous n’êtes pas un simple numéro parmi des millions d’autres numéros. » En revenant vers le Père, en acceptant d’être pris sur ses épaules, le Seigneur nous pousse à la conversion. Comme le fils prodigue, je peux ainsi revenir au Christ, qui m’attend. Le Père est prêt à fêter mon retour à lui.
Mais le pardon que Jésus nous donne n’aurait pas de sens si nous nous arrêtions là. Il nous faut maintenant, à notre tour, être “miséricordieux comme le Père“. Comment faire ? Jésus nous donne des conseils très précis : donner à quiconque demande, ne pas juger, ne pas condamner. Nous sommes des instruments de la miséricorde du Père. A qui cette miséricorde doit-elle s’appliquer ? Le prochain que nous décrit Jésus n’est ni l’homme présentable, ni celui vers qui nous irions spontanément. Il est l’homme blessé, rejeté de tous ( y compris des puissants ). Il est celui qui fait naître en moi la compassion, sans même savoir qui il est, ce qu’il a fait, sans chercher à comprendre pourquoi il est dans cet état.
In fine, nous serons jugés à notre disposition à faire preuve de miséricorde, comme le Père. Au dernier jour, c’est notre capacité à prendre soin des plus petits qui sera prise en compte lorsque le Seigneur placera une foule à sa gauche et une autre à sa droite.
Programme
Dimanche17 avril
Écouter
“ Prêtez l’oreille à mes paroles ”
(Jean 10, 11-18)
Dans le train :
12h - Présentation en salle
13h - Présentation du thème et du jubilé.
15h - Messe
LE MOT DU PÈRE ETIENNE GIVELET
Le Gave qui coule, les chants des pèlerinages ou maintenant le roulement du train qui nous emmène à Lourdes, que de sons nous pouvons écouter !
Cette merveille physique nous comble car elle a un sens, celui de la vie ! Et combien plus en effet quand cela vient d’une personne bienveillante et celle du Christ en particulier par l’intermédiaire de nos frères.
OUI le Seigneur nous parle aujourd’hui et ce chant de Dieu à notre oreille est le plus doux comme le plus intense. Si nous pouvons scruter un beau visage ou un plus marqué, nous pouvons scruter la parole de Dieu pour la faire habiter en nous. Cette voix vient du Christ pasteur bienveillant, du Christ au visage attentif, du Christ sauveur. Elle vient de l’extérieur et par notre désir elle va prendre place dans le coeur pour se diffuser à nous tout entier très vite ou ... très lentement. Mais cela va se faire !
Cela sera bouleversant car nous devenons différents car “du Seigneur”, du Christ. Nous nous découvrons des racines au ciel et une action renouvelée, “pas du monde”.
La parole de Dieu du Pasteur nous protège donc du mal, nous élève, nous nourrit et nous porte loin !
Allons donc à Lourdes avec cette soif de Dieu grâce aux saints. Pensons particulièrement à sainte Faustine qui en cette année de la miséricorde est à l’honneur pour avoir donné à l’Église, l’idée en fait évidente, de consacrer un dimanche à la miséricorde. Et le pape insiste toute l’année !
Ecoutons donc la parole de Dieu portée par l’Église
Lundi 18 avril
S’abandonner
« Il la prend sur ses épaules, tout joyeux »
Luc 15, 3-7
9h - Enseignement en salle
10h30 - Messe (Pie X centre)
14h30 - Passage à la Grotte
15h30 - Chapelet à la Grotte
17h - Procession eucharistique
21h - Veillée de la miséricorde (en salle)
LE MOT DU PÈRE STEPHANE GRAVEREAU
Le thème de l’abandon dans la mystique chrétienne est à la fois vaste et diversifié.
Au long de la Sainte Ecriture, il nous est donné de contempler tel patriarche ou tel prophète qui comprend qu’il est doux et bon de s’abandonner aux désirs de Dieu, même si cela leur semble contraire à la raison.
Le Nouveau Testament nous apporte aussi cet apaisement que procure l’abandon à la volonté du Père, même si cela doit aller à l’encontre de notre désir, de notre intérêt. Nous pensons bien sûr à cette magnifique parole du Seigneur au jardin de Gethsémani : « Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que soit faite non pas ma volonté, mais la tienne. » (Lc 22, 42)
Le Christ connaît pertinemment les souffrances qu’il va endurer, mais il connaît aussi la puissance d’amour et de rédemption qui va se déployer dans cette agonie. Dès lors, il connaît la nécessité de s’abandonner à la volonté du Père, même si cela lui en coûte.
Saint Paul aura aussi une phrase remarquable : « lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Co 12,10) Il s’abandonne à la volonté du Père comprenant qu’il aura plus à gagner pour lui et pour l’Eglise que d’essayer d’aller à l’encontre ou de tergiverser avec la volonté de Dieu.
Les Saints et les Saintes qui, pour certains au péril de leur vie, ont cherché à vivre cette abandon, rayonnent de la gloire du vainqueur et manifestent à l’Eglise que s’abandonner ne signifie pas s’appauvrir de notre volonté mais au contraire enrichir notre vie de la volonté du Père.
Mardi 19 avril
Se convertir
“Il était perdu et il est retrouvé”
Luc 15,1 -3 11-32
9h - Piscines (100 pers.) et ...
à 11h ... sacrement de réconciliation (Bernadette côté Carmel)
14h - Piscines (50 pers.) et ...
à 16h ... sacrement de réconciliation (Bernadette côté Carmel)
17h - Messe (Bernadette côté Grotte)
21h - Veillée mariale
LE MOT DU PÈRE GUILLAUME SEGUIN
En ce jour où nous allons célébrer le sacrement de la réconciliation, et peut-être passer aux piscines, demandons au Seigneur de déverser sur nous sa Miséricorde avec autant d’abondance et d’efficacité que l’eau de la grotte jaillie dans sa pureté et sa fraîcheur !
En pleine année sainte, sachons discerner le temps favorable à notre conversion.
Comme les fils de la parabole du Père miséricordieux, accueillons le moment favorable et disposons notre coeur à recevoir les grâces du Seigneur.
A l’exemple de sainte Thérèse Bénédicte de a Croix (Edith Steïn) choisissons de suivre le Christ. Elle sut en cette période terrible du nazisme rester fidèle à sa foi et à ses origines, c’est pourquoi comme le disait saint Jean-Paul II, l’Eglise l’honore comme « une fille d’Israël, qui pendant les persécutions des nazis est demeurée unie avec foi et amour au Seigneur Crucifié, Jésus Christ, telle une catholique, et à son peuple telle une juive. »
Que Sainte Bernadette et la Vierge Marie nous accompagnent dans notre conversion quotidienne, pour que nous demeurions unis au Seigneur et que nous ne craignions jamais de nous réconcilier avec lui quand nous nous sommes égarés.
C’est étonnant de constater que nous grandissons en sainteté quand nous reconnaissons et donnons notre péché, sans nous décourager dans la Miséricorde de Dieu.
Mercredi 20 avril
Servir
“La mesure dont vous vous servez pour les autres
servira de mesure aussi pour vous ”
enrichir notre vie de la volonté du Père.
8h30 - Passage de la Porte sainte
9h30 - Messe de la Miséricorde (Pie X)
11h - Photo
15h - Chemin de Croix
16h30 - Sacrement des malades (Bernadette côté Grotte)
21h - Veillée récréative
LE MOT DU PÈRE LUC de BELLESCIZE
Il y a deux paroles de saint Vincent de Paul que nous pouvons recevoir aujourd’hui.
La première est la suivante : « J’ai peine de votre peine. » Elle dit sa compassion, cette « vulnérabilité » du coeur des saints qui allie à la fois la force de la volonté et une sensibilité profonde à la douleur des autres.
La seconde est celle qu’il prononce à la fin de sa vie : « J’aurais dû en faire davantage ». Quel serviteur pourtant ! Curé, aumônier général des galères, fondateur des Filles de la charité, il était à l’aise avec les puissants comme avec les pauvres, signe de sa profonde liberté et de sa vie de prière.Il recueillait les nouveau-nés abandonnés devant sa porte mais il était aussi confesseur de la reine et assista Louis XIII lors de ses derniers instants.
« La mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous », dit le Seigneur. Ce n’est pas d’abord un avertissement, c’est une bonne nouvelle et une promesse.
Elle signifie que plus nous donnons notre vie, plus nous trouvons notre vie véritable.
Le service, c’est à dire le don de soi pour la vie de l’autre est la condition de notre croissance.
« Ceci est mon Corps livré pour vous ». Et moi, comment est-ce que je livre ma vie ?
Tant que nous n’avons pas compris que l’espace de notre coeur bat dans le coeur des autres, et par excellence dans le Coeur de Dieu, alors nous serons toujours un peu à l’étroit dans notre propre vie.
« Un coeur n’est juste, disait Paul Valéry, que s’il bat au rythme des autres coeurs. »
Jeudi 21 avril
Compatir
“ Et qui est mon prochain ? ”
Luc 10, 25-37
9h - Messe et engagements à la Grotte
11h - Photo de salle
14h30 - Piscines (50 personnes)
16h - Adoration et cérémonie d’action de grâce (Bernadette côté Carmel)
21h - Hémicycle (brancardiers et infirmières uniquement)
LE MOT DU DIACRE BERNARD FROUX
Extrait du catéchisme de l’église catholique n° 1503 et 1505
“ La compassion du Christ envers les malades et ses nombreuses guérisons d’infirmes de toute sorte sont un signe éclatant de ce que “ Dieu a visité son peuple ” et que le royaume de Dieu est tout proche. Jésus n’a pas seulement pouvoir de guérir mais aussi de ardonner les péchés. Il est venu pour guérir l’homme tout entier, âme et corps. Sa compassion envers tous ceux qui souffrent va si loin qu’il s’identifie avec eux “ j’ai été malade et vous m’avez visité ”, il a pris nos infirmités et s’est chargé de nos maladies. Il annonçait une guérison plus radicale : la victoire sur le péché et la mort par Sa mort sur la croix et Sa résurrection.”
Marie toute imprégnée de l’Esprit Saint nous montre le chemin pour nous approcher de son fils, de celui qui est toute consolation.
Que l’exemple de saint Maximilien Kolbe qui a tant aimé Jésus par Marie nous inspire la docilité à l’Esprit Saint afin que la petite flamme qui vit en nous puisse allumer le grand brasier de l’amour et de la compassion envers nos frères.
Seigneur donne nous un coeur semblable au tien, un coeur qui se laisse toucher.
Vendredi 22 avril
Préparer le Royaume
“Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères,
c’est à moi que vous l’avez fait. ”
Mt 25, 31-46
12h - Dans le train : Messe et temps de partage
LE MOT DU PÈRE MICHEL RIQUET
Le 2 février 1575, Camille de Lellis fit l’extraordinaire expérience de la miséricorde de Dieu, qui alla bouleverser tout le restant de sa vie. Soldat comme son père, mais passionné par les jeux de cartes, il perdit tout et fut réduit à la couvent de Capucins, pour passer l’hiver à l’abri, pensait-il. Après un entretien spirituel, qui l’interrogea sur le sens de sa vie, Camille comprit combien Dieu l’aimait.
Peu après, Camille tomba à genoux, pleurant avec amertume sur sa vie passée, en s’écriant : « plus jamais le monde, plus jamais le monde. »
Empêché d’entrer chez les Capucins à cause d’un ulcère à la jambe, il fut amené à fréquenter les hôpitaux. Là, il découvrit la maltraitance dont étaient victimes les malades soignés par des mercenaires qui se préoccupaient plus de leur argent que des malades.
Saisi de compassion, il fonda avec quelques hommes de bonne volonté, « une nouvelle école de charité » assistant les malades les plus pauvres jusqu’à la mort.
Ainsi, « saint Camille, bénéficiaire lui-même de la miséricorde du Père, à la suite du Christ miséricordieux, fut appelé par Dieu à servir les malades et à enseigner aux autres la manière de le faire. » Const. 8
Comme Camille, quelle expérience ai-je fait de la miséricorde de Dieu ?
Comment à ma manière je participe à la préparation du Royaume comme nous y invite Jésus : « chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Mt 25, 40) ?
Le chapelet de la miséricorde divine
Histoire particulière du chapelet.
Le chapelet de la Divine Miséricorde est un chapelet adressé à la miséricorde de Dieu le Père. Il se prie sur les grains d’un chapelet catholique marial ordinaire. Le Je vous salue Marie et le Notre Père des dizaines sont remplacés par des prières spécifiques.
L’origine de ce chapelet est bien particulière : le 13 septembre 1935, Jésus-Christ a luimême dicté ce chapelet à soeur Faustine Kowalska. Les promesses associées à ce chapelet par Jésus-Christ à sainte Faustine sont les suivantes :
• « Ma fille, incite les âmes à dire ce chapelet que je t’ai donné. Il me plaît de leur accorder tout ce qu’elles me demanderont en disant ce chapelet.» (Petit Journal1, 1541)
• « Les prêtres le donneront aux pécheurs comme une ultime planche de salut ; même le pécheur le plus endurci, s’il récite ce chapelet une seule fois obtiendra la grâce de mon infinie miséricorde.» (Petit Journal, 687)
• « Les âmes qui réciteront ce chapelet seront enveloppées par Ma miséricorde pendant leur vie et surtout à l’heure de la mort. » (Petit Journal 754).
De plus, Jésus promet la grâce de la conversion à l’heure de la mort et une mort paisible aussi bien pour les personnes qui prient ce chapelet que les personnes pour qui on le prie. Il est très recommandé de prier ce chapelet auprès des agonisants.
« À l’heure de la mort, je défends comme ma propre gloire chaque âme qui récite ce chapelet elle-même, ou bien si d’autres le récitent près de l’agonisant l’indulgence est la même.» (Petit Journal 811)
Livret du Pèlerin
Voir le Livret du Pèlerin 2016 "Miséricordieux comme le Père"
Témoignage de l'équipe médicale
Photo du Pélerinage
La Grande Photo de l'ensemble du Pèlerinage (publiée avec l'aimable autorisation de Mr Lacaze, Photographe officiel de l'A.B.I.I.F à Lourdes - contact@photolacaze.com)